Annulation judiciaire du permis de conduire
L'annulation judiciaire du permis de conduire est l'annulation du droit de conduire tout véhicule pour lequel le permis est obligatoire.
Elle peut faire suite à une suspension administrative, elle se substitue alors à cette dernière intégralement tout en prenant en compte la durée de la sanction déjà effectuée.
L’annulation judiciaire du permis de conduire est inscrite dans votre casier judiciaire.
L’annulation judiciaire du permis de conduire peut-être
une peine principale ou
une peine complémentaire ou encore
une peine de substitution à une peine de prison.
Les infractions entrainant l’annulation du permis de conduire sont les suivantes :
- Conduite sous l’empire d’un état alcoolique (au-delà de 0,8 g/litre de sang) (Article L234-2 du Code de la route);
- Conduite sous l’emprise de stupéfiants (Article L235-1 du Code de la route);
- Conduite en état d’ivresse manifeste (Article L234-2 du Code de la route) ;
- Refus de se soumettre aux vérifications prévues par les Articles L234-4 à L234-6 du code de la route ou à l’Article L234-9 du Code la route permettant d’établir cet état (Article L234-8 du Code de la route) ;
- Délit de fuite (Article L231-2 du Code de la route) ;
- Homicide ou blessures involontaires lors de la conduite d’un véhicule (Articles 221-6-1, 222-20-1 et 221-8 du Code pénal) ;
- Conduite malgré la suspension ou rétention du permis (Article L224-16 du Code la route) ;
- Refus de restituer son titre après suspension ou annulation. L’interdiction de solliciter la délivrance d’un nouveau permis est alors de trois ans au plus (Article L224-17 du code de la route)
- Refus d’obtempérer avec « circonstances exposant directement autrui à un risque de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente » (Article L233-1-1 du Code de la route) ;
- Usage de fausses plaques d’immatriculation dans des « circonstances qui ont déterminé ou auraient pu déterminer des poursuites pénales contre un tiers » (Article L317-4-1 du Code de la route)
- Défaut d’assurance responsabilité civile (Article L324-2 du Code de la route)
Lorsque le juge annule le permis de conduire, celui-ci établie la durée pendant laquelle le conducteur ne pourra pas repasser son permis.
Selon le délit, les durées maximales d’interdiction de repasser le permis de conduire après annulation sont de 3 , 5 et 10 ans.
Au cours de la récidive de certaines infractions, l'annulation sera automatique.
Remarque : Il y a récidive légale lorsqu'une personne a déjà été condamnée définitivement pour un délit et qu’elle commet, dans le délai de cinq ans, un délit identique ou assimilé.
Les infractions en cas de récidive entrainant l’annulation automatique du permis de conduire sont les suivantes :
- Condamnation pour un des délits d’alcoolémie et de stupéfiants (dont le refus de se soumettre au contrôle) lorsqu’il s’agit d’une récidive (Article L 234-13 du Code la route) ;
- Homicide involontaire aggravé ou atteintes involontaires aggravées entraînant une incapacité totale de travail de plus de 3 mois ;
- Homicide ou atteintes involontaires lors de la conduite d’un véhicule lorsque l’une des causes d’aggravation suivantes est présente (Article L232-1 et L232-2 du Code de la route) :
- Conduite sans permis (absence de permis, permis annulé, retenu, suspendu) ;
- Violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité
- Délit de fuite ;
- État d’ivresse manifeste ou état alcoolique caractérisé ou refus de se soumettre aux vérifications permettant d’établir cet état ;
- Usage de stupéfiants ou refus de se soumettre aux vérifications permettant d’établir cet état ;
En cas de récidive l’
article 221-8 du Code pénal prévoit une interdiction de repasser le permis de conduire pendant 10 ans en cas de récidive d’homicide involontaire et la possibilité pour le tribunal de prononcer une annulation définitive du permis de conduire.
L’article 221-8 du Code pénal prévoit une interdiction de repasser le permis de conduire pendant 10 ans en cas de récidive d’homicide involontaire et la possibilité pour le tribunal de prononcer une annulation définitive du permis de conduire.
Si la sanction est confirmée, elle est notifiée par les forces de l'ordre (police ou gendarmerie) à l'issue du délai d'appel et le conducteur est invité à leur remettre son permis, s'il ne l'a pas déjà remis à la préfecture en cas de suspension administrative (particuliers) préalable. Il reçoit alors un exemplaire de l'imprimé référence 7 qui lui sera nécessaire pour récupérer son permis.
Permis de conduire annuler pour un conducteur novice
(Permis de moins de 3 ans)
Selon
Article L224-14 du code de la route :
«
En cas d'annulation du permis de conduire prononcée en application du présent code, l'intéressé ne peut solliciter un nouveau permis sans avoir été reconnu apte après un examen médical et psychotechnique effectué à ses frais. »
Pour obtenir un nouveau permis de conduire, le conducteur doit effectuer :
- Une visite médicale (Article 221-13 du code de la route) au cours de laquelle un examen médical sera pratiqué et une prise de sang effectuée, afin de vérifier l’aptitude physique à conduire de la personne sollicitant un nouveau titre de conduite,
- Des tests psychotechniques(Article R224-21 du code de la route) visant à vérifier les réflexes de la personne sollicitant un nouveau titre de conduite.
Le conducteur doit repasser :
- L’épreuve théorique générale (ETG) et
- L’épreuve pratique pour retrouver son doit de conduire et son permis de conduire.
Le conducteur est ensuite en période probatoire pendant 3 ans. Il doit donc respecter les limites de vitesse jeune conducteur et placer le « A » à l’arrière de son véhicule.
Information
Si le conducteur possédait plusieurs catégories de permis et qu’il doit repasser l’épreuve pratique, il devra le faire pour chaque catégorie qu’il souhaite récupérer.
Permis de conduire annuler pour un conducteur confirmé
(Permis de plus de 3 ans)
Selon
Article L224-14 du code de la route :
«
En cas d'annulation du permis de conduire prononcée en application du présent code, l'intéressé ne peut solliciter un nouveau permis sans avoir été reconnu apte après un examen médical et psychotechnique effectué à ses frais. »
Pour obtenir un nouveau permis de conduire, le conducteur doit effectuer :
- Une visite médicale (Article 221-13 du code de la route) au cours de laquelle un examen médical sera pratiqué et une prise de sang effectuée, afin de vérifier l’aptitude physique à conduire de la personne sollicitant un nouveau titre de conduite,
- Des tests psychotechniques(Article R224-21 du code de la route) visant à vérifier les réflexes de la personne sollicitant un nouveau titre de conduite.
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
Si la durée de l’interdiction de conduire est d’1 an ou plus, le conducteur doit forcément repasser :
- L’épreuve théorique générale (ETG) et
- L’épreuve pratique
Si la durée de l’interdiction de conduire est de moins d’1 an, le conducteur peut ne repasser que le code s’il fait la demande d’un nouveau titre dans les 9 mois après le 1er jour qui suit la période d’interdiction de solliciter un nouveau titre (article R224-20 du code de la route)
À défaut, il doit repasser :
- L’épreuve théorique générale (ETG) et
- L’épreuve pratique
Selon l’
Article R224-20 du code de la route :
Note
« Toutefois, pour les conducteurs titulaires du permis de conduire depuis trois ans ou plus à la date de la perte de validité du permis ou à la date de son annulation, et auxquels il est interdit de solliciter un nouveau permis pendant une durée inférieure à un an, l'épreuve pratique ou la formation prévue à l'article R. 221-3 est supprimée sous réserve qu'ils sollicitent un nouveau permis moins de neuf mois après la date à laquelle ils sont autorisés à le faire. »