[Thème] L’alcool : Effet et accidentologie

Former des apprenants conducteurs par des actions individuelles et collectives, dans le respect des cadres réglementaires en vigueur

Les thèmes présent ne ce substitue pas à vos recherches et mise en forme de vos cours.
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V-X
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L’alcool : Effet et accidentologie

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Les effets de l’alcool commencent à apparaître dès le premier verre.

La conduite en état d’ivresse est la deuxième cause de mortalité sur les routes, après la vitesse.

La façon dont l’alcool affecte une personne dépend de plusieurs facteurs, notamment :
  • L’âge, le sexe et le poids de l’individu;
  • La sensibilité à l’alcool;
  • Le genre et la quantité de nourriture absorbée;
  • Le nombre et la fréquence des consommations;
  • Depuis combien de temps la personne boit;
  • L’environnement social et familial;
  • L’effet recherché par l’alcool;
  • La consommation ou non d’autres substances (drogues illégales, médicaments d’ordonnance, en vente libre ou à base de plantes.
Parmi les jeunes, certains sont adeptes de plusieurs méthodes de consommation d’alcool lors de soirée.

Les jeunes sont de plus en plus adeptes de soirées fortement alcoolisées, les "Binge Drinking" (de binge : bringue et drink : boire), que l’on peut traduire en français par « biture express » ou « alcool défonce » ou « beuverie ».

Le risque le plus important du binge drinking, c’est le «coma éthylique»

Le "butt chugg’’ ou si vous préférez en français le fait de se saouler en ingérant de l’alcool par son anus est une pratique extrêmement dangereuse. Au contact des muqueuses, l’alcool, ou toutes autres substances dangereuses pour la santé, se propage plus rapidement dans le sang et donc jusqu’au cerveau.

Ainsi, selon les adeptes du "butt chugg’’, absorber de l’alcool via l'anus leur permet d’atteindre rapidement un état d’ébriété tout en évitant le fait d’avoir une mauvaise haleine, des brûlures d’estomac, mais aussi le fait d’abîmer son foie et ainsi contourner les risques de cancer.


Le foie est la cible principale des effets toxiques de l’alcool.

Plusieurs maladies hépatiques peuvent être provoquées par la consommation excessive d’alcool :

 Stéatose (accumulation de lipides dans le foie),
 Hépatite alcoolique,
 Cirrhose.

Les effets non visibles et non ressentis sont :

• Augmentation du temps de réaction ;
• Altération de la vision (Effet tunnel) ;
• Mauvaise appréciation de la vitesse et des distances ;
• Diplopie (la perception de 2 images d’un seul objet) ;
• Augmentation de la sensibilité à l’éblouissement ;
• Sentiment trompeur de confiance, de contrôle ;
• Baisse de l’attention et de la capacité de jugement ;
• Difficultés de concentration ;
• Difficulté à maintenir une vitesse constante et une trajectoire ;
• Diminution de la sensibilité à la couleur rouge ;
• Aggravation des difficultés pour distinguer les objets .

Les effets ressentis sont :

• Mauvaise coordination des mouvements (Perte d’équilibre) ;
• Agressivité ;
• Euphorie ;
• Somnolence.
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La consommation excessive d'alcool implique des risques :
 Physiques,
 Psychologiques,
 Sociaux.

Selon Van Dijk, il existe 4 processus, ou «cercles» qui peuvent être enclenchés par une consommation fréquente d'alcool.
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"Ceux qui échouent trouvent des excuses, ceux qui réussissent trouvent les moyens
Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
"
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V-X
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Les effets physiques

Une consommation excessive et prolongée d'alcool peut provoquer de graves problèmes physiques et psychiques. Parfois l'alcool en est la cause directe, parfois il agit indirectement ou aggrave les affections.

 Cancer de la gorge et de la bouche,
 Rhumes fréquents, diminution de la résistance aux maladies,
 Cancer du sein,
 Atteinte hépatique, cirrhose du foie,
 Risque de bébés avec syndrome alcoolique,
 Troubles de la sexualité et impuissance,
 Sensibilité réduite, risque de chute accrue, dommages musculaires,
 Fourmillements, douleur, inflammation des nerfs,
 Céphalée, migraine,
 Inflammation de l'œsophage, varices, gastrite,
 Problèmes cardiaques, anémie,
 Hypertension,
 Carence en vitamines, malnutrition,
 Surpoids,
 Inflammation du pancréas,
 Diabète,
 Cancer de l'intestin,
 Goutte (rhumatisme), inflammations des articulations

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Les effets psychologiques

L'alcool a un effet anesthésiant ; il est donc souvent utilisé comme remède à la morosité ou à des troubles psychiques. L'alcool aide généralement à court terme, mais il est souvent préjudiciable à long terme. Surtout quand il est utilisé systématiquement pour remédier à des troubles.

 Troubles de la mémoire, syndrome de Korsakoff, diminution des facultés intellectuelles
 Comportement agressif et impulsif chronique
 Tremblements des mains, douleurs nerveuses
 Symptômes de sevrage
 Mélancolie, passivité, dépression

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Les effets sociaux
Les effets peuvent être aussi bien positifs que négatifs selon la quantité absorbée et la situation :
 De gai et exubérant à tendu et agressif
 De légèrement désinhiber à presque blessant
 D’un «bavardage agréable» à un «radotage interminable»
 D’une plus grande confiance en soi à de l'agressivité

Cela peut conduire à :
 Avoir moins de contacts avec les autres,
 Recherche davantage la compagnie d'autres personnes (qui boivent aussi beaucoup),
 Des tensions et des disputes avec votre entourage immédiat,
 Des problèmes au travail, par exemple, en raison d'absences répétées pour «maladie», de performances médiocres, de conflits avec des collègues,
 Des problèmes judiciaires (La conduite en état d'ivresse, les bagarres et la violence domestique),
 Une consommation excessive d'alcool prolongée entraîne souvent des problèmes financiers.
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V-X
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Les statistiques

L’évolution de l’accidentologie et des mesures prises en matière de sécurité routière de lutte contre l’alcoolémie depuis 1970 à 2021.

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Dans 29 % des accidents mortels, un conducteur est alcoolisé. Cette part s’élève à 46 % la nuit.

Le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié en moyenne par 18 chez les conducteurs alcoolisés, avec un effet-dose marqué.

Selon les résultats de ActuSAM, le risque est multiplié :

− par 6,4 entre 0,5 et 0,8 g/l,
− par 8,3 entre 0,8 et 1,2 g/l,
− par 24,4 entre 1,2 et 2 g/l,
− jusqu'à 44,4 au-delà de 2 g/l.


On estime qu’un tiers des accidents mortels serait évité si aucun conducteur n’était positif à l’alcool.

En 2023, 702 personnes ont été tuées dans un accident avec alcool, dont 458 conducteurs alcoolisés.

Elles représentent 30% des personnes tuées dans les accidents avec alcool connu.
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En extrapolant ce pourcentage sur l’ensemble des accidents, on estime que 944 personnes ont été tuées en 2023 dans un accident avec alcool.

Dans 2 cas sur 3, le tué était le conducteur alcoolisé (656).

Dans les accidents mortels pour lesquels l’alcoolémie est connue, 18 % des conducteurs sont alcoolisés. Ce pourcentage varie selon le mode de
déplacement : il est de 38 % pour les cyclomotoristes mais de 1 % pour les conducteurs de PL.

Les conducteurs alcoolisés sont :
− à 67 % des conducteurs de VT, à 16 % des motocyclistes, à 6 % des conducteurs de VU et à 4 % des cyclomotoristes,
− à 89 % des hommes,
− à 28 % âgés de 25 à 34 ans, à 21 % âgés de 18 à 24 ans et à 19 % âgés de 35 à 44 ans.

Parmi les 25-34 ans, 26 % des conducteurs contrôlés dans les accidents mortels sont alcoolisés, contre 22 % pour les 18-24 ans et 20 % pour les 35-44 ans.

60 % des conducteurs alcoolisés ont un taux supérieur ou égal à 1,5 g/L.
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81 % des personnes tuées dans un accident impliquant un conducteur alcoolisé sont soit le conducteur lui-même (65 %) soit un passager de son véhicule (16 %).

Les accidents mortels avec alcool sont dans 61 % des cas sans tiers (un véhicule seul sans piéton) contre 32 % pour les accidents sans alcool. Par ailleurs, 34 % des conducteurs de VT tués alcoolisés ne portaient pas de ceinture (90 % sont des hommes) et 49 % des passagers de conducteurs de VT alcoolisés (parmi les usagers dont le port de la ceinture est renseigné), contre 13 % des conducteurs de VT tués non alcoolisés.

La nuit et le week-end

65 % des accidents mortels avec alcool ont lieu de nuit (contre un tiers pour les accidents sans alcool). La nuit, l’alcool est présent dans 46 % des accidents mortels (et 57 % les nuits de week-end). De jour, l’alcool est présent dans 17 % des accidents mortels.

Les week-ends regroupent la moitié des accidents mortels de nuit avec alcool (39 % des accidents de jour). Du lundi au vendredi, les deux tiers des accidents mortels avec alcool se produisent entre 16h et 02h du matin. Le week-end (du vendredi soir au dimanche soir 19 h), le pic des accidents est décalé plus tard dans la nuit, de 19 h à 7 h et concentre 71 % des accidents.
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"Ceux qui échouent trouvent des excuses, ceux qui réussissent trouvent les moyens
Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
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