Les élections locales

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V-X
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Quelles sont les caractéristiques des élections locales ?

Un suffrage universel direct, égal et secret

Conformément au titre du livre Ier et à l’article L1 du code électoral, le suffrage est direct et universel pour les élections des conseillers départementaux, des conseillers métropolitains de Lyon, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires.
L'ensemble des élections locales sont soumises au suffrage universel direct, y compris les élections des conseillers régionaux, qui ont lieu en même temps que le renouvellement général des conseils départementaux (article L336 du code électoral).

Selon l'article 3 de la Constitution, le suffrage est "toujours universel, égal et secret".

Dans sa décision n° 92-308 DC du 9 avril 1992 à propos du droit de vote et d’éligibilité des ressortissants de l’Union européenne aux élections municipales, le Conseil constitutionnel a précisé que "la désignation des conseillers municipaux a une incidence sur l’élection des sénateurs" et que "le Sénat participe à l’exercice de la souveraineté nationale". Autrement dit, les élections locales, désignant des membres des collèges électoraux sénatoriaux, sont soumises aux conditions constitutionnelles valables pour les élections nationales.

Il en découle que les électeurs sont ceux de l’article 3 de la Constitution et que les élections locales sont soumises aux principes de parité et de pluralisme ([urlhttps://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/ ... 019240997=]articles 1[/url] et 4 de la Constitution).


Des élections politiques

Dans sa décision n° 82-146 DC du 18 novembre 1982, le Conseil constitutionnel a jugé, qu'aux termes de l'article 3 de la Constitution et de l'article 6 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 : "il résulte que la qualité de citoyen ouvre le droit de vote et l'éligibilité dans des conditions identiques à tous ceux qui n'en sont pas exclus pour une raison d'âge, d'incapacité ou de nationalité, ou pour une raison tendant à préserver la liberté de l'électeur ou l'indépendance de l'élu. Ces principes de valeur constitutionnelle s'opposent à toute division par catégories des électeurs ou des éligibles. Il en est ainsi pour tout suffrage politique, notamment pour l'élection des conseillers municipaux."

Les élections municipales, et plus largement les scrutins locaux, sont donc des élections politiques.

Toutefois, malgré leur caractère politique, le contentieux des élections locales est confié au juge administratif.

Essentiel
Les prescriptions générales valables pour les élections nationales et politiques s'appliquent aux élections locales.
Le suffrage est toujours universel, égal et secret.
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Qui peut voter aux élections locales ?

Tout électeur peut voter aux élections locales

Pour pouvoir voter, il faut être inscrit sur une liste électorale. L'inscription est obligatoire (article L9 du code électoral), et généralement réalisée dans sa commune de résidence (articles L11 et suivants).

Il existe dans chaque commune une liste électorale qui est utilisée pour tous les scrutins au suffrage universel direct, nationaux et locaux, ainsi que pour les référendums. La loi du 1er août 2016 rénovant les modalités d'inscription sur les listes électorales instaure un répertoire électoral unique qui assure une gestion nationale des listes électorales.


Deux exceptions

Des évolutions juridiques ont créé des particularités qui distinguent certains électeurs locaux :
  • en 1992, le traité de Maastricht a créé une citoyenneté de l'Union européenne. Les ressortissants d’un pays membre de l’UE peuvent être électeurs en France (article 88-3 de la Constitution et articles LO227-1 et suivants du code électoral). Cette évolution ne concerne que les seules élections municipales (et les élections européennes). Les électeurs européens doivent justifier d’une durée de résidence en France suffisante et être titulaires de leurs droits politiques et civils dans leur État d’origine. Ils sont inscrits sur une liste électorale complémentaire dans la commune où ils votent. Ils ne peuvent cependant ni être élus maires ni participer aux collèges électoraux sénatoriaux ;
  • en Nouvelle-Calédonie, la loi organique du 19 mars 1999 a créé une citoyenneté néo-calédonienne et réserve ainsi le droit de vote pour les élections au Congrès et aux assemblées de provinces aux citoyens qui justifient d’une durée de résidence suffisante en Nouvelle-Calédonie et qui sont inscrits sur une liste électorale spéciale. Des conditions plus restrictives ont été mises en place pour les consultations sur l’accession à la pleine souveraineté, la loi organique relative à l’organisation de la consultation du 19 avril 2018 précisant les conditions d’inscription sur ces listes électorales spéciales.
Essentiel
Pour voter aux élections locales, il faut avoir la qualité d'électeur selon les conditions posées par l'article 3 de la Constitution : "Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques."

Toutefois, des particularités existent pour certains scrutins locaux :
  • élections municipales ;
  • en Nouvelle-Calédonie.
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Existe-t-il un statut de l'élu local ?

L'évolution vers un statut de l'élu local

Le "statut" d'élu local s'est enrichi de nombreux droits et devoirs ces 20 dernières années. Jusqu'à la fin du XXe siècle, les dispositions qui concernent l'exercice d'un mandat local sont principalement centrées autour du principe de gratuité du mandat et de ses adaptations par la mise en place d'indemnités facilitant l'exercice des mandats.
Le principe de la gratuité est institué dès le XIXe siècle. En France, exercer un mandat local consiste à servir l’intérêt général et n'est pas assimilable à un métier, il n'est donc pas rémunéré.
La loi municipale du 5 avril 1884 apporte une première atténuation à ce principe en autorisant le remboursement de frais induits par l’accomplissement d’un mandat. Plus tard, la loi du 27 février 1912 introduit des indemnités de déplacement et de séjour en faveur des conseillers généraux (désormais conseillers départementaux), puis, les ordonnances du 26 juillet 1944 et du 21 février 1945 instituent la possibilité d'attribuer des indemnités de fonction aux maires et aux adjoints.

À partir de 1982, les lois Defferre de décentralisation placent le statut d'élu local au centre de la réflexion gouvernementale. La loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions annonce un futur statut de l’élu : "Des lois détermineront (…) le mode d’élection et le statut des élus" (article 1er).

De nouveaux droits sont reconnus aux élus locaux par la loi du 3 février 1992 qui développe principalement quatre axes :
  • amélioration du régime d'autorisations d’absence liées aux mandats locaux (octroi d'un crédit d’heures) pour favoriser l’accès des salariés des secteurs public et privé ;
  • reconnaissance du droit des élus à la formation ;
  • revalorisation du montant des indemnités de fonction pour les élus municipaux et fixation de plafonds en cas de cumul de mandats ;
    droit à la retraite des élus.
La loi de 1992 est complétée par la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et par la loi du 31 mars 2015 visant à faciliter l’exercice, par les élus locaux, de leur mandat, qui instaure la Charte de l'élu local fixant un certain nombre de principes déontologiques.
Information
La Charte des élus locaux
  1. L’élu local exerce ses fonctions avec impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité.
  2. Dans l’exercice de son mandat, l’élu local poursuit le seul intérêt général, à l’exclusion de tout intérêt qui lui soit personnel, directement ou indirectement, ou de tout autre intérêt particulier.
  3. L’élu local veille à prévenir ou à faire cesser immédiatement tout conflit d’intérêts. Lorsque ses intérêts personnels sont en cause dans les affaires soumises à l’organe délibérant dont il est membre, l’élu local s’engage à les faire connaître avant le débat et le vote.
  4. L’élu local s’engage à ne pas utiliser les ressources et les moyens mis à sa disposition pour l’exercice de son mandat ou de ses fonctions à d’autres fins.
  5. Dans l’exercice de ses fonctions, l’élu local s’abstient de prendre des mesures lui accordant un avantage personnel ou professionnel futur après la cessation de son mandat et de ses fonctions.
  6. L’élu local participe avec assiduité aux réunions de l’organe délibérant et des instances au sein desquelles il a été désigné.
    Issu du suffrage universel, l’élu local est et reste responsable de ses actes pour la durée de son mandat devant l’ensemble des citoyens de la collectivité territoriale, à qui il rend compte des actes et décisions pris dans le cadre de ses fonctions.
En l’état actuel du droit, cette charte est privée de valeur contraignante et en partie de sanction.
La loi du 27 décembre 2019 relative à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique, clarifie et facilite les conditions d'exercice du mandat de maire et accroît les droits des élus :
  • élargissement aux communes de moins de 1 000 habitants du congé électif de 10 jours dont bénéficient les candidats aux élections municipales pour faire campagne ;
  • prise en charge par la commune des frais de garde d'enfant ou d'assistance aux personnes âgées ou handicapées engendrés par les réunions obligatoires, pour tous les conseillers municipaux ;
  • formation de tous les élus locaux dès la première année de leur premier mandat.

Les principaux droits des élus locaux
  • Les fonctions exécutives (maires et adjoints au maire) et les fonctions exécutives exercées par délégation (conseillers municipaux bénéficiaires d’une délégation de fonction consentie par le maire) ouvrent droit à une indemnité de fonction. Son montant est fixé en pourcentage du montant correspondant à l’indice brut terminal de rémunération de la fonction publique et varie selon l’importance du mandat et la population de la commune.
  • Les élus bénéficient d'un droit à la formation de 18 jours durant leur mandat.
  • Les élus locaux sont affiliés au régime général de la sécurité sociale.
  • Les élus locaux ont droit au remboursement des frais occasionnés par l’exercice de leur mandat, notamment les élus départementaux et régionaux pour se rendre aux réunions de l’assemblée ou des organismes dans lesquels ils représentent la collectivité.
  • Droit à réintégration des maires et des adjoints dans leur emploi précédent à l’expiration de leur mandat.
  • Droit à la formation d’une durée de 20 heures, sans que cette formation ait nécessairement un lien avec l’exercice du mandat. Cette formation peut être notamment destinée à l’acquisition de compétences nécessaires à la réinsertion professionnelle.
  • L'ordonnance du 20 janvier 2021 portant réforme de la formation des élus locaux conforte le dispositif de financement des formations par les collectivités locales et pérennise le droit individuel à la formation (Dif).


Essentiel
La France compte près de 560 000 élus locaux. Il n'existe pas, à proprement parler, un statut de l'élu mais l'exercice des mandats locaux est de plus en plus encadré. En parallèle, de nouveaux droits sont reconnus aux élus locaux.
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Quelle est la répartition des compétences entre les organes locaux ?

Compétences des organes délibérants

Au sein de la commune, le conseil municipal, organe délibérant (également appelé assemblée délibérante), élu au suffrage universel direct, dispose de la compétence de principe, ce qui lui permet de décider sur toute affaire d’intérêt local conformément à l'article L2121-29 du code général des collectivités territoriales (CGCT).

S'agissant du conseil départemental (article L3211-1 du CGCT) et du conseil régional (article L4221-1 du CGCT), l’organe délibérant règle par ses délibérations les affaires du département ou de la région dans les domaines de compétences que la loi lui attribue.


Compétences des organes exécutifs

L’organe exécutif a pour rôle de préparer et d’exécuter les délibérations. Cette fonction est attribuée au président de l’organe délibérant sauf dans certaines collectivités spécifiques (Corse, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Martinique).

Il occupe en réalité une place centrale car il est le "chef de l’administration locale". Le maire, le président du conseil départemental et le président du conseil régional sont titulaires d’un pouvoir hiérarchique, afin de nommer, promouvoir, sanctionner et révoquer les fonctionnaires de leur collectivité (dans les limites du statut de la fonction publique).

L’organe exécutif peut aussi disposer de compétences propres :
  • le maire est titulaire du pouvoir de police administrative : il peut prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les atteintes à l’ordre public (article L2212-1 du CGCT). Le conseil municipal n'est pas compétent pour intervenir dans ces domaines, sauf sous la forme d’avis ou de vœux que le maire n’est pas tenu de suivre ;
  • le président du conseil départemental gère le domaine public du département, il dispose à ce titre d’un pouvoir de police domaniale (article L3221-4 du CGCT).
Essentiel
Chaque collectivité territoriale est dotée d’un organe délibérant et d’un organe exécutif :
  • conseil municipal et maire pour la commune ;
  • conseil départemental et président du conseil départemental pour le département ;
  • conseil régional et président du conseil régional pour la région.
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Qu'était le conseiller territorial prévu par la réforme de 2010 ?

En détail

Conformément à la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, les conseillers territoriaux devaient remplacer les conseillers régionaux et les conseillers généraux. Les premiers conseillers territoriaux devaient être élus en 2014.

Toutefois, à la suite de l’élection présidentielle de 2012 et du changement de majorité parlementaire, cette réforme n’a jamais été appliquée.

Les conseillers territoriaux devaient être élus pour siéger dans les conseils généraux et dans les conseils régionaux, ces derniers étant alors composés de la réunion de conseils généraux. La création de ce nouvel élu visait à assurer une meilleure coordination des assemblées départementales et régionales, à la suite des propositions formulées par le comité Balladur (2009).

Le mode de scrutin retenu était le scrutin majoritaire à deux tours. C’est, en réalité, celui qui s’était appliqué pour les élections cantonales depuis 1871, la loi de 2010 renvoyant d’ailleurs au titre III du livre 1er du Code électoral qui traite de l’élection des conseillers généraux. Le seuil nécessaire pour être présent au second tour était relevé à 12,5% des électeurs inscrits, au lieu de 10%, et mettait fin au renouvellement triennal qui caractérisait les élections cantonales.

La loi de 2010 gardait, comme cadre de ces élections des conseillers, les cantons dont le nombre était fixé dans la loi, par une répartition des sièges par départements et par régions. Le tableau de répartition ayant été censuré par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2010-618 DC du 9 décembre 2010, la loi du 26 juillet 2011 en avait établi un nouveau, conforme à la Constitution.
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Quelles sont les principales règles des élections municipales ?

Nombre de conseillers municipaux et modalités d'élection du maire

La circonscription électorale est la commune, sauf à Paris, Lyon et Marseille. Dans ces trois villes, l’élection a lieu dans le cadre de secteurs constitués d'un ou plusieurs arrondissements (article L 261 du code électoral).

Les conseillers municipaux sont élus pour six ans, et sont renouvelés intégralement au mois de mars de l’année électorale concernée (article L227 du code électoral). Le nombre de conseillers municipaux à élire varie selon la taille de la commune :
Le nombre d’adjoints est fixé par le conseil municipal mais ne peut pas dépasser 30% de l’effectif légal du conseil municipal, selon l'article L2122-2 du CGCT. Toutefois, dans les communes de 80 000 habitants et plus, ce seuil peut être dépassé pour la création de postes d’adjoints chargés de quartiers, dans la limite de 10% de l’effectif du conseil municipal (article L2122-2-1 du CGCT).

Le maire est élu par et au sein du conseil municipal, au scrutin secret et à la majorité absolue pour les deux premiers tours de scrutin, et à la majorité relative si un troisième tour est nécessaire. L'élection du maire se tient lors de la première réunion du conseil municipal, au plus tard le dimanche qui suit le dernier tour de l'élection municipale.


Mode de scrutin et parité femmes hommes

Le mode de scrutin varie selon le nombre d’habitants de la commune :
  • scrutin majoritaire dans les communes de moins de 1 000 habitants ;
  • scrutin proportionnel dans les communes de 1 000 habitants et plus.
Cherchant à concilier les impératifs liés à la taille des communes avec ceux de la parité et de l’élection d’une majorité municipale porteuse d’un projet, la loi du 17 mai 2013 a abaissé de 3 500 à 1 000 habitants le seuil pour l’application du scrutin à la proportionnelle. Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les listes de candidats doivent être paritaires et respecter une alternance femme homme.




Essentiel
Les élections municipales désignent les membres du conseil municipal d'une commune.

Le nombre de conseillers municipaux à élire et le mode de scrutin varient en fonction de la taille de la commune.
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Quel est le mode de scrutin des élections municipales dans les communes de moins de 1 000 habitants ?

Scrutin majoritaire, plurinominal, à deux tours

Les disposition relatives à l'élection des conseillers municipaux des villes de moins de 1 000 habitants sont définies par le code électoral (articles L252 à L255-1 et articles L255-2 à LO255-5).

Le dépôt d’une déclaration de candidature est exigé pour chaque tour de scrutin. Un candidat ne peut l’être que dans une seule circonscription électorale.

Les candidats peuvent présenter une candidature isolée ou groupée. En cas de candidatures groupées, un même bulletin de vote comprend les noms de plusieurs candidats. Les électeurs ont la possibilité de rayer des noms (c'est le panachage). Dans tous les cas, les suffrages sont comptabilisés individuellement.

Seuls les candidats présents au premier tour peuvent se présenter au second tour, sauf si le nombre de candidats au premier tour est inférieur au nombre de sièges à pourvoir.

Pour obtenir un siège au conseil municipal au premier tour, les candidats doivent remplir la double condition suivante :
  • avoir recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés ;
  • et au moins un quart des voix des électeurs inscrits.
Pour les sièges restant à pourvoir, un second tour est organisé : l’élection a lieu à la majorité relative, quel que soit le nombre de votants. Les candidats obtenant le plus grand nombre de voix sont élus. Si plusieurs candidats obtiennent le même nombre de suffrages, c'est le plus âgé qui est élu.

Nombre de membres du conseil municipal des communes
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Désignation des conseillers communautaires

La désignation des conseillers communautaires se fait dans le cadre des élections municipales.

"Les conseillers communautaires représentant les communes de 1 000 habitants et plus au sein des organes délibérants des communautés de communes, des communautés d'agglomération, des communautés urbaines et des métropoles sont élus en même temps que les conseillers municipaux et figurent sur la liste des candidats au conseil municipal" (article L273-6 du code électoral).

Les conseillers communautaires qui représentent leur commune au conseil de l'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre sont désignés "dans l’ordre du tableau" (maire, premier adjoint, deuxième adjoint...)


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Essentiel
Les élections municipales permettent d'élire les membres du conseil municipal de chaque commune : les conseillers municipaux. Ils sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de six ans.
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, le scrutin est majoritaire, plurinominal, à deux tours.
Lors des élections municipales, les électeurs désignent aussi leurs représentants au sein des conseils intercommunaux ou métropolitains.
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Quel est le mode de scrutin des élections municipales dans les communes de 1 000 habitants et plus ?

Scrutin proportionnel, de liste, à deux tours avec prime majoritaire

Les dispositions relatives à l'élection des conseillers municipaux des villes de 1000 habitants et plus sont définies par le code électoral (articles L260 à L262 et articles L263 à L267).

Le dépôt d’une déclaration de candidature est exigé pour chaque tour de scrutin. Un candidat ne peut l’être dans plus d’une circonscription électorale, ni sur plus d’une liste. Les listes doivent être complètes, sans modification de l’ordre de présentation. Elles doivent respecter la parité, c'est-à-dire être composées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance obligatoire une femme/un homme ou inversement.

Au premier tour, la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés reçoit un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés, en fonction du nombre de suffrage obtenus.

Si aucune liste n'obtient la majorité absolue, un second tour est organisé. Lors du second tour, seules les listes ayant obtenu au premier tour au moins 10% des suffrages exprimés sont autorisées à se maintenir. Elles peuvent connaître des modifications, notamment par fusion avec d’autres listes pouvant se maintenir ou fusionner. Les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés peuvent fusionner avec une liste ayant obtenu plus de 10%. La répartition des sièges se fait alors comme lors du premier tour.

Information
À Paris, Marseille et Lyon

Dans les trois villes les plus peuplées (art. L271 et suivants du code électoral), l’élection se fait par secteurs constitués. On ne peut pas être candidat dans plusieurs secteurs. L’élection des conseillers municipaux et conseillers d’arrondissement se fait en même temps et selon les mêmes règles, sur la même liste.
Nombre de membres du conseil municipal des communes
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Désignation des conseillers communautaires

Les conseillers communautaires sont élus au suffrage universel direct via un "système de fléchage" dans le cadre des élections municipales.

L'électeur désigne sur le même bulletin de vote les élus de sa commune et ceux de l'intercommunalité. "La liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire figure de manière distincte sur le même bulletin que la liste des candidats au conseil municipal dont elle est issue" (article L273-9 du code électoral).

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Essentiel
Les élections municipales permettent d'élire les membres du conseil municipal de chaque commune : les conseillers municipaux. Ils sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de six ans.
Dans les communes 1 000 habitants et plus, le scrutin est proportionnel, de liste, à deux tours avec prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête.
Lors des élections municipales, les électeurs désignent aussi leurs représentants au sein des conseils intercommunaux ou métropolitains.
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Quel est le mode de scrutin des élections départementales ?

Un scrutin binominal majoritaire dans le cadre du canton

Les conseils départementaux sont renouvelés dans leur intégralité tous les six ans. Les conseillers départementaux sont élus au scrutin binominal à deux tours dans le cadre des cantons du département. Chaque binôme de candidats est obligatoirement composé d'une femme et d'un homme (article L191 du code électoral). Chaque canton élit donc deux conseillers départementaux. Les binômes de candidats doivent déposer une déclaration conjointe de candidature avant chaque tour de scrutin.
Note
Une nouvelle carte des cantons depuis 2015

La redéfinition des limites territoriales des cantons a été prévue par la loi du 17 mai 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux, des conseillers communautaires et modifiant le calendrier électoral. Il s’agissait d’assurer une meilleure homogénéité démographique entre les cantons d’un même département.

Désormais, sauf pour des exceptions limitées, la population d’un canton ne peut plus être supérieure ou inférieure de plus de 20% à la population moyenne des cantons du département (décision du Conseil constitutionnel du 16 mai 2013). Le nombre total des cantons a ainsi été réduit de moitié (passant de 3 971 à 2 054). Les départements de plus de 500 000 habitants ne peuvent pas avoir moins de 17 cantons. Pour les départements entre 150 000 et 500 000 habitants, le nombre de cantons ne peut pas être inférieur à 13.

Un scrutin à deux tours

Pour être élu au premier tour, un binôme doit recueillir à la fois :
  • la majorité absolue des suffrages exprimés ;
  • un nombre de suffrages égal au quart des électeurs inscrits.
Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour est organisé.

Au second tour, sont autorisés à se présenter les binômes présents au premier tour et ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits (article L210-1 du code électoral). Cependant, si un seul binôme réunit les conditions pour se maintenir au second tour, le code électoral autorise le binôme qui a recueilli le plus de suffrages, après le binôme remplissant les conditions, à se maintenir. De même, si aucun binôme ne remplit les conditions, les deux binômes qui ont obtenu le plus de suffrages sont autorisés à se présenter au second tour. Pour être élu au second tour, la majorité relative suffit.
Note
Des élections cantonales aux élections départementales

Le mode de scrutin actuellement en vigueur a été fixé par la loi du 17 mai 2013. C'est cette même loi qui a changé l'appellation des anciens conseils généraux devenus conseils départementaux et des conseillers généraux désormais nommés conseillers départementaux. De même, les élections cantonales sont devenues les élections départementales.

De la loi départementale de 1871 à la loi de 2013, le mode de scrutin pour les élections cantonales avait toujours été uninominal à deux tours. Les conseillers généraux étaient renouvelés tous les trois ans par moitié.



Essentiel
Les élections départementales permettent d'élire les membres du conseil départemental : les conseillers départementaux. Ils sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de six ans.
Chaque canton élit un binôme composé d’une femme et d’un homme.
Le mode de scrutin est majoritaire, binominal mixte, à deux tours.
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Quel est le mode de scrutin pour les élections régionales ?


Un scrutin de liste avec prime majoritaire

La loi du 19 janvier 1999, modifiée par celle du 11 avril 2003 relative à l'élection des conseillers régionaux, fixe le mode de scrutin des élections régionales. Les conseillers régionaux sont élus selon un mode de scrutin de liste, à deux tours, avec représentation proportionnelle à la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, se combinant avec une prime majoritaire. Les conseillers de l'assemblée de Corse sont élus selon le même mode de scrutin.

Les listes de candidats sont régionales mais constituées d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région. Les départements dont la population est inférieure à 100 000 habitants ont au moins deux conseillers régionaux au sein du conseil régional. Les départements dont la population est d’au moins 100 000 habitants ont au moins quatre conseillers régionaux.

Chaque liste est composée alternativement d’un candidat de chaque sexe.

Effectifs des conseils régionaux
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Premier et second tour, quelles sont les règles ?

Une déclaration de candidature est obligatoire avant chaque tour de scrutin.

Au premier tour, la liste qui recueille la majorité absolue des suffrages exprimés reçoit un quart des sièges à pourvoir, arrondi à l’entier supérieur (article L338 du code électoral). Les autres sièges sont répartis à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne entre les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés.

Si aucune liste n’obtient la majorité absolue, il est procédé à un second tour. Seules sont autorisées à se présenter les listes ayant obtenu plus de 10% des suffrages exprimés au premier tour. Par ailleurs, entre les deux tours, les listes peuvent être modifiées, notamment pour fusionner avec des listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. La répartition des sièges se fait selon les mêmes règles que pour le premier tour (la majorité absolue n’étant plus requise).

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Essentiel
Le mode de scrutin pour les élections régionales est un scrutin de liste proportionnel avec prime majoritaire à deux tours.
Les listes de candidats sont régionales et contiennent autant de sections qu'il y a de départements dans la région. Elles doivent être strictement paritaires.
"Ceux qui échouent trouvent des excuses, ceux qui réussissent trouvent les moyens
Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
"
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