Le continuum éducatif ne se limite pas au seul conducteur mais à tous les usagers de la route.
Les grands principes du continuum éducatif sont :
- L'éducation à la sécurité routière concerne l'ensemble des usagers de la route (pas seulement les conducteurs), du plus jeune âge jusqu'à la fin de la vie.
- L'éducation à la conduite et à la sécurité routière s'inscrit dans un processus progressif et continu. En famille, à l'école, au moment du passage de l'examen du permis de conduire et après son obtention, pendant la vie active et au-delà.
- L'éducation à la route et à la sécurité routière doit, à tous les niveaux de la formation, prendre en compte les aspects comportementaux de l'individu.
En ce sens, l’objectif du continuum éducatif est simple : lutter contre l’insécurité routière, l’une des premières causes de mortalité chez les 18-25 ans.
La chaîne du continuum éducatif se réalise en trois grandes étapes :
- Les attestations scolaires de sécurité routière (ou l’attestation de sécurité routière) et le brevet de sécurité routière ;
- Le permis de conduire ;
- Les formations post-permis.
Axes définis en 1997 :
• On va développer l'éducation routière à l'école et dans les centres de loisirs.
• Mise en œuvre du permis probatoire (2002)
• On prévoit un rendez-vous d'évaluation et de formation après un an de conduite et on modernise l'ETG (épreuve théorique générale), accessible dès 16 ans.
• On prévoit un complément de formation pour les conducteurs novices auteurs d'infraction grave du code de la route.
• On prévoit un rendez-vous d'évaluation et de formation tous les 10 ans.
• On prévoit de rendre plus conforme et d'assainir le secteur des auto-écoles (labellisation qui est une charte de qualité évalué par inspecteur).
Le rôle de l'éducation nationale dans le continuum éducatif
L'éducation à la sécurité routière fait l'objet d'un continuum éducatif de l'école maternelle au lycée et en centre de formation d'apprentis (CFA).
- À l'école, l'acquisition progressive de règles et comportements liés à l'usage de la rue et de la route et à la connaissance de leur justification est validée par l'attestation de première éducation à la route (APER).
- Au collège, deux évaluations, sous la forme d'attestations scolaires de sécurité routière (ASSR), sont organisées en classe de 5e, avant 14 ans pour le premier niveau, et en classe de 3e, avant 16 ans pour le second niveau.
- Au lycée, l’éducation à la sécurité routière est appréhendée par les programmes des différents champs disciplinaires et par des actions de sensibilisation mises en œuvre par les établissements, notamment dans le cadre de l’organisation de la demi-journée de sensibilisation pour tous les entrants en lycée et CFA.
L'éducation à la sécurité routière en milieu scolaire contribue à :
Développer la connaissance et le sens des règles régissant les comportements individuels et collectifs sur l’espace routier ;
faire acquérir aux élèves, de façon progressive et coordonnée à leur développement et leur prise d'autonomie, les compétences citoyennes et responsables sur les différents espaces de circulation ;
Prévenir les comportements à risques et renforcer l'acquisition des compétences psychosociales (influence des pairs, connaissance de soi, estime de soi, maîtrise de soi et de ses émotions, prise d'autonomie et de décisions..) en donnant aux élèves les moyens de savoir agir face à une situation de danger ;
Lutter contre l'insécurité routière qui constitue une des premières causes d'accidentalité et de mortalité chez les enfants et les jeunes ;
réfléchir aux questions de mobilités actives et citoyennes pour faire des choix en matière de déplacement ;
préparer et évaluer les connaissances et compétences des élèves dans le cadre des épreuves des attestations scolaires de sécurité routière (ASSR 1 et 2).
L'éducation à la sécurité routière s'inscrit dans le cadre de l'éducation à la responsabilité et s'articule avec l'éducation à la santé, à la citoyenneté et au développement durable. Les actions d’éducation à la sécurité routière s’intègrent au projet d’école ou d’établissement et sont définies dans le cadre du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC).
Mise en œuvre dans les enseignements
L'éducation à la sécurité routière se fonde sur une approche large et interdisciplinaire définie dans le cadre des programmes modifiés de cycle 1 publiés au BO n°25 du 24 juin 2021, des programmes consolidés de cycle 2, de cycle 3 et de cycle 4 publiés au BO n°31 du 30 juillet 2020, des programmes d’enseignement du lycée général et technologique publiés au BO spécial du 22 janvier 2019, des programmes de lycée professionnel publiés au BO spécial n°5 du 11 avril 2019 et complété par le BO spécial n°1 du 6 février 2020.
Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, défini par le décret n° 2015-372 du 31 mars 2015, intègre l'acquisition de connaissances et de compétences participant à l'enseignement de la sécurité routière. Ainsi, il est mentionné dans le domaine 3 « la formation de la personne et du citoyen » que l'élève doit accéder « à des connaissances et à la compréhension du sens du droit et de la loi, des règles qui permettent la participation à la vie collective et démocratique et de la notion d'intérêt général ; ce faisant, l'École permet à l'élève de développer dans les situations concrètes de la vie scolaire son aptitude à vivre de manière autonome... »