Quelles sont les origines du droit international ?
Quelles sont les prémices du droit international ?
La question des origines du droit international est étroitement liée à celle de la définition de cette discipline. Si l’on considère qu’il s’agit de règles destinées à réguler des relations entre groupes sociaux indépendants, on peut alors en trouver les prémices dès l’Antiquité. Les relations entre les entités existantes étaient principalement régies par la force, mais le droit occupait déjà une place importante dans les relations internationales. L’émergence de la civilisation de l’écriture en Mésopotamie a permis que des accords soient conclus entre souverains.
C'est surtout avec l’essor des cités grecques, à partir du Ve siècle avant notre ère, que les règles internationales se sont multipliées et diversifiées : diplomatie, protection consulaire, arbitrage, traités... Rome a repris une grande partie de l’héritage grec pour le développer encore.
Ces règles internationales, dont la formation s’est ainsi poursuivie de façon hétérogène pendant le Moyen âge, demeuraient généralement imposées par le plus fort parti et ne constituaient pas un ensemble cohérent.
Comment est né le droit international régissant les relations internationales ?
Si l’on conçoit plutôt le droit international comme un ensemble de règles régissant les relations internationales, son origine est plus récente.
La naissance du droit international est liée à la fin de la féodalité et à la constitution de puissances plus vastes et centralisées à partir du XVe siècle. À cet égard, la signature des traités de Westphalie en 1648 marque une évolution importante dans la formation du droit international. Ces traités, qui mettent fin aux guerres qui touchaient alors le continent européen (notamment la Guerre de Trente ans), sont à l'origine de l'émergence de l’État-nation et sont considérés comme le fondement de l'ordre international. Leur négociation fut caractérisée par un multilatéralisme, à savoir la coopération de plusieurs acteurs institutionnels (ici, les États).
Des auteurs, comme le dominicain espagnol Francisco de Vitoria ou le philosophe hollandais Hugo Grotius, participent de leur côté à la théorisation du droit international, et réfléchissent déjà sur des principes toujours actuels, tels que le droit des peuples à la résistance contre les agressions extérieures ou le droit des personnes à la dignité.
En dernier lieu, l'essor de l’État moderne (XVIIe- XVIIIe siècle) constitue une étape décisive pour l’émergence de ce droit. L’esprit des Lumières favorise la rationalisation et la théorisation de la discipline, que le philosophe anglais Jeremy Bentham qualifie pour la première fois de "droit international" à la fin du XVIIIe siècle.
Essentiel
Les premières règles entre groupes d'individus indépendants apparaissent dès l'Antiquité avec l'arrivée de l'écriture.
Au XVe siècle, les négociations des premiers traités entre grandes puissances créent les conditions d'un véritable droit international.
Ce droit international se développe au XVIIe-XVIIIe siècle avec l'essor de l'État moderne.
Au XVe siècle, les négociations des premiers traités entre grandes puissances créent les conditions d'un véritable droit international.
Ce droit international se développe au XVIIe-XVIIIe siècle avec l'essor de l'État moderne.