[Thème] Les justifications des politiques de sécurité routières

Former des apprenants conducteurs par des actions individuelles et collectives, dans le respect des cadres réglementaires en vigueur

Les thèmes présent ne ce substitue pas à vos recherches et mise en forme de vos cours.
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V-X
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Les justifications des politiques de sécurité routières

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La politique de sécurité routière a pour objectif de réduire l’accidentalité corporelle sur les routes, afin de diminuer le nombre de personnes tuées et blessées recensées chaque année. Elle répond à plusieurs enjeux :
  • un enjeu humain lié à la souffrance engendrée par la perte ou le handicap d’un proche, sachant que pour 1 personne tuée sur les routes, on estime à 7 celles qui sont gravement blessées ;
  • un enjeu social lié à la disparition d’une partie des forces vives de la société, notamment les jeunes ;
  • un enjeu économique, le coût total de l’insécurité routière étant estimé à 50,2 milliards d’euros en 2022, soit 1,9% du PIB (Bilan produit par l’observatoire national interministériel de sécurité routière). L’Etat consacre chaque année plus de 3,4 milliards d’euros au financement de la politique de sécurité routière.
Elle mobilise de multiples acteurs tant institutionnels que privés :

Au sein de l’Etat, cette politique est éminemment interministérielle (transports, justice, santé, travail, éducation…).

Au niveau local, outre l’action des préfets et des services déconcentrés de l’État, celles des collectivités territoriales, en particulier des départements, communes et agglomérations est tout aussi déterminante en leur qualité de gestionnaires de route, de producteurs de plan de déplacements urbains et de schémas directeurs de voirie et plus généralement d’aménageurs.

Les acteurs privés comme les assureurs, les constructeurs automobiles, les entreprises et les associations de prévention routière ou de défense des usagers de la route complètent cette pluralité d’intervenants à la politique de sécurité routière. Cette politique a permis, depuis l’après-guerre, de réduire substantiellement le nombre de morts sur la route.

Ce dernier est ainsi passé de 18 000 morts au début des années 70 à 8 000 morts en 2000, 4 000 morts en 2010 et 3 267 en 2022 et ce malgré une augmentation du trafic durant les dernières décennies.

De l’après guerre à nos jours, environ 700 000 personnes ont été tuées sur les routes de France.

La sécurité des mobilités routières repose conjointement sur trois leviers à savoir :
  • l’infrastructure (conception, entretien, exploitation);
  • le véhicule (sécurités passive et active);
  • le comportement des usagers (éducation, prévention, répression).
La prise en charge des blessés et les progrès médicaux complètent le dispositif.


L’accidentalité explose après-guerre avec l’expansion du parc automobile. L’ensemble des règles de circulation est précisé en 1954 ; le recueil de données accidents, fiabilisé, comptabilise 7 166 personnes tuées à 3 jours (décédées sur le coup ou dans les 3 jours suivant l’accident).

L’investissement sur les routes nationales (RN) permet des déplacements plus rapides et plus sûrs : la moitié des autoroutes sont construites entre 1946 et 1975, le traitement des points noirs sur RN débute dans les années 1960 ; en 1962 la vitesse maximale autorisée (VMA) est de 60 km/h en ville et en fin de décennie sont expérimentées des VMA sur RN les week-ends de grands départs. Des seuils d’alcoolémie sont instaurés (contravention 0,8 g/L, délit 1,2 g/L d’alcool dans le sang). Sur 1952-1972, la mortalité est multipliée par 2,5 et le trafic par 7,5 : le nombre de personnes tuées par milliard de véh.km parcourus passe de 230 à 77.

Image

La politique de sécurité routière s’organise : création du comité interministériel de la sécurité routière, nomination d’un délégué interministériel. En 1972, le pic de mortalité est atteint: 16 545 morts comptabilisés à 6 jours (soit 18 000 morts à 30 jours), une situation que dénoncent les 16 000 habitants de Mazamet allongés sur le sol.

Cette prise de conscience collective permet l’instauration de VMA hors des villes, le port de la ceinture de sécurité à l’avant (en 1991 à l’arrière) et progressivement le casque pour les 2RM. La politique locale de sécurité routière se structure (plans départementaux de sécurité routière) ; le programme REAGIR1 naît après l’accident de Beaune en 1982 (53 morts dont 44 enfants).

Les véhicules sont plus sûrs (anti-blocage des roues puis airbag, contrôle technique en 1985). En 1989, le livre blanc de la sécurité routière2 trace les grandes orientations et exprime la nécessité d’améliorer le contrôle. Le permis à points est instauré en 1992. La mortalité baisse de - 27 % sur 1972-1982 (trafic multiplié par 1,4), de - 24 % sur 1982-1992 (trafic multiplié par 1,3), et de - 22 % sur 1992-2002 (trafic multiplié par 1,2). En 2002, on a 14 tués par milliard de véh.km parcourus.

Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) est créé en 2001 . En juillet 2002, la sécurité routière est l’un des quatre chantiers prioritaires du Président de la République. Les premiers radars fixes de contrôle automatisé de vitesse sont installés.

Le permis probatoire est instauré en 2004.

La conduite avec alcool entraîne un retrait de 6 points. On compte moins de 5 000 morts en 2006 et une réduction de - 51 % de la mortalité sur 2000-2010. Plus de 30 000 vies ont été épargnées durant cette période, dont les trois quarts grâce à la baisse des vitesses pratiquées et 11 % grâce à l’amélioration de la sécurité du parc automobile .

L’objectif d’une baisse de 50% des décès ayant été atteint sur 2000-2010, l’Union européenne reprend ce même objectif pour la période 2010-2020.

Mais la mortalité routière en France, à l’instar de celle des autres pays européens, marque le pas après 2013.

Grâce à de nouvelles mesures telles l’engagement des employeurs dans la prévention, la diversification des radars, le renforcement de l’apprentissage de la conduite, l’abaissement de la VMA à 80 km/h, la tendance s’infléchit en fin de décennie.

Les restrictions de circulation en 2020 et 2021 lors de la pandémie réduisent ponctuellement le bilan des décès routiers (résultat 2020 équivalent à celui de 1925 pour un parc véhicule multiplié par 50).

L’année 2023 est en baisse de - 2,4 % par rapport à 2019. La mortalité a baissé de - 53 % sur 2002-2012 (trafic multiplié par 1,1), et de - 11 % sur 2012-2019 dans un contexte de stabilité du trafic routier. Le nombre de personnes tuées par milliard de véh.km parcourus passe de 14 en 2002 à 5 en 2023.


La France a signé les déclarations européennes de La Valette en 2017 et de Stockholm en 2020. Ainsi, elle s’est engagée à long terme dans la « vision zéro » (zéro décès et zéro blessé grave à l'horizon 2050) et a repris à son compte l’objectif en sécurité routière de l’ONU de réduire de moitié la mortalité routière et le nombre de blessés graves pour la décennie d’action en cours (d’ici 2030, en prenant comme année référence 2019, avant la pandémie).

Post-pandémie, si le bilan 2023 est proche de celui de 2019, la structure de la mortalité a changé avec le développement des modes doux, le télétravail. Par ailleurs, l’Europe inscrit l’évolution des mobilités dans une stratégie de décarbonation « Fit for 55 » (réduction des émissions de CO² de - 55 % entre 1990 et 2030).

En France , 30 % des émissions de CO² sont générées par les transports.

Pour les déplacements individuels, la voiture contribue à 78 % des émissions et l’avion 19 %.

Les leviers d’action relèvent de la sobriété (réduction des déplacements plutôt qu’augmentation, report modal, covoiturage) et des progrès technologiques (des véhicules propres et une énergie produite bas-carbone).

La structure du parc véhicule va évoluer (plus de véhicules électriques, des véhicules moins gros), et les habitudes de mobilité vont être trans-formées à moyen terme.
"Ceux qui échouent trouvent des excuses, ceux qui réussissent trouvent les moyens
Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
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Les grands rapports
Quelques Grands Rapports publics réalisés à la demande du gouvernement ou du Parlement et qui ont marqué ces 30 dernières années.

1989 - La sécurité routière : livre blanc présenté au Premier ministre.

Pierre GIRAUDET, président de la commission de la sécurité routière.

Le gouvernement, lors du Comité interministériel de la sécurité routière du 27 octobre 1988, a décidé de confier à Pierre Giraudet, président de la Fondation de France, la présidence d’une commission chargée de proposer toute mesure susceptible d’améliorer la sécurité routière. Celle ci a établi un Livre blanc. Après avoir analysé la situation, tant sous ses aspects techniques que culturels, le rapport met en évidence la contradiction actuelle entre les aspirations du corps social à l’égard de l’automobile et les règles de vie collectives nécessaires à l’organisation d’un circulation de masse. S’adressant aussi bien aux décideurs qu’au grand public, le rapport démontre la nécessité d’adopter dans nos sociétés modernes "une conduite apaisée et civilisée".

1988-Giraudet-Livre blanc rapport au premier ministre



1994 - Vitesse et sécurité routière : rapport au Premier ministre

Robert NAMIAS, FRANCE. Premier ministre.

Propositions destinées à améliorer l’efficacité du dispositif de limitation de la vitesse sur les routes : simplifier la réglementation en conservant seulement 3 catégories de limitation de vitesse (130 km/h sur autoroutes, 90 sur routes, 50 en ville), multiplier les contrôles radars.

1998-Massin-Pour une sécurité routière plus citoyenne



1998 - Pour une sécurité routière plus citoyenne

Rapport au Ministre de l’équipement, des transports et du logement

Isabelle MASSIN, FRANCE. Ministère de l’équipement, des transports et du logement.
Avec un objectif important de réduction du nombre des morts sur la route, le rapport préconise pour développer une sécurité routière plus citoyenne une série de mesures orientées autour de quatre axes : positionner la sécurité routière au coeur des préoccupations que sont le civisme, la cohésion sociale, le développement durable et l’action publique renouvelée, appuyer les actions sur des connaissances partagées, rendre exemplaire l’action de l’Etat dans son champ de compétence, développer le partenariat en matière de sécurité routière aux niveaux local et national.

2002-Sénat-Développer la recherche en sécurité routière



2002 - Sécurité routière : développer la recherche pour sauver des vies.

Rapport d’information fait au nom de la Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation sur la recherche en sécurité routière (Les Rapports du Sénat, n° 29)
Gérard MIQUEL, FRANCE. Sénat. Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation .
Le rapport fait un bilan des acteurs et des enjeux de la recherche en sécurité routière : axes de recherche, centres de recherche (INRETS, LCPC, SETRA, CERTU, recherche universitaires, constructeurs privés), commanditaires publics. Il présente les programmes de recherches nationaux et européens et les moyens humains et financiers. Il inventorie les résultats et insuffisances de la recherche en sécurité routière (diffusion, législation, retombées commerciales) et propose de réorienter la recherche publique en SR : mieux définir les priorités, produire des statistiques plus fiables, orienter la recherche vers le comportement humain, réduire les "zones d’ombre" (piétons, motocyclistes, accidents en zone rurale), développer l’évaluation des politiques publiques.


2002 - Gisements de sécurité routière
Régis GUYOT, FRANCE. Ministère de l’équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer. Direction de la recherche et des affaires scientifiques. Paris : la Documentation française, 2002.
Travail d’une équipe pluridisciplinaire qui, après un survol de l’évolution passée et sa mise en perspective dans le système français des déplacements, a analysé la multitude des situations d’accidents pour y détecter des "gisements prioritaires" de sécurité routière : améliorer l’infrastructure, chaîne de contrôle-sanction, multi-activités dans le véhicule, troubles de la vigilance, accidents de fin de semaine, jours noirs et temps de pluie, feux de jour, usagers à risques particuliers (piétons, deux-roues motorisés, conducteurs inexpérimentés, accidents liés à l’activité professionnelle), et disparité des niveaux de sécurité.


2002-Guyot-Gisements de sécurité routière



2003 - Contrôle Sanction Automatisé - Rapport de la Mission interministérielle

Jacques SICHERMAN, Raphaël BARTOLT, Hervé GUILLOU, Patrick POIRRET, FRANCE. Ministère de l’équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer,FRANCE. Ministère de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales,FRANCE. Ministère de la justice,FRANCE. Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie . 2003

Ce rapport décrit l’ensemble des réflexions, études et actions de la mission interministérielle "contrôle sanction automatisé". Il évalue la sécurité juridique nécessaire au regard des processus de l’automatisation, la structure du système de gestion et d’information, les sites à choisir pour l’emplacement du matériel, les prestataires à mobiliser, le financement du projet et la communication ainsi que la gestion du projet dans la durée. De nombreuses annexes complètent le rapport.

2003-Mission interministérielle contrôle automatisé


2008 - Gisements de sécurité routière : les deux-roues motorisés

Régis GUYOT, FRANCE. Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR). Paris : la Documentation française, 2008.

Partant du double constat qu’aujourd’hui une personne décédée sur quatre dans les accidents de la circulation est un conducteur de deux-roues motorisés et que le nombre de blessés graves, cyclomotoristes ou motards est désormais supérieur à celui des automobilistes, il a été demandé au préfet Régis GUYOT particulièrement expérimenté en matière de sécurité routière de réunir, cette fois-ci, un groupe de travail qui a orienté sa réflexion sur les gisements suivants : le développement d’un contrôle-sanction automatisé, l’amélioration de la détectabilité, la réduction de la sur-vulnérabilité, les interventions sur les infrastructures routières et le traitement des obstacles fixes hors agglomération.


2008-Guyot-Gisements de sécurité routière-2RM


2010 - Vieillir partout en sécurité : l'affaire de tous - Rapport au premier Ministre
Edouard COURTIAL, FRANCE.

Le vieillissement de la population va impacter toutes les politiques publiques. Le document propose un plan d'action gouvernemental global à mettre en place pour faire face aux enjeux à venir.


2010-AN Courtial-Vieillir en sécurité



2012 - Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière
Armand JUNG et Philippe HOUILLON, Assemblée Nationale, FRANCE.

De nombreuses auditions ont été conduites dans le cadre de cette mission, qui acte qu'après des années de progrès la sécurité routière semble marquer le pas. La principale conclusion est de réactiver le "Parlement de la sécurité routière" pour poursuivre les travaux de façon partagée entre les acteurs.

2012-AN-Mission d'information accidents circulation-Tome 1



2015 - Femmes et automobiles
Chantal JOUANNO, Sénat, FRANCE.

La Délégation à l'égalité entre les femmes et les hommes explore les différences de rapport en matière de modalités de déplacement et d'accidentalité selon les sexes. Les femmes sont moins victimes d'accidents de la route que les hommes. Cependant, les hommes sont plus souvent auteurs des accidents de la route. Une inégalité dans l'accès au permis de conduire demeure, les jeunes filles échouant plus souvent à l'épreuve pratique que leurs collègues masculins.


2015-Sénat-Femmes et automobiles
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Les grandes dates de la sécurité routière en France


1893 : Circulaire ministérielle du 14 août définissant le certificat de capacité valable pour conduire des véhicules.

1899 : Décret du 10 mars réglementant la circulation automobile :
- vitesse maximale autorisée (VMA) de 30 km/h en rase campagne, 20 km/h en agglomération ;
- récépissé de déclaration de mise en circulation (carte grise) ;
- certificat de capacité pour la conduite des véhicules.

1917 : Création des premières auto-écoles.

1921 : Décret du 27 mai instaurant le Code de la route.

1922 : Le ‘certificat de capacité’ devient ‘permis de conduire’.

1949 : 19 sept. Convention internationale de Genève sur la circulation routière et sur la signalisation routière (vigueur 1952).

1954 : Décret du 10 juillet portant règlement général sur la police de la circulation routière.
• Loi autorisant la recherche du taux d’alcoolémie dans le sang du conducteur en cas d’accident grave.

1959 : Ordonnance du 15 décembre permettant la sanction de conduite en état d’ivresse ou sous empire d’un état alcoolique.

1962 : Décret du 12 octobre limitant la vitesse à 60 km/h en agglomération avec relèvement possible à 80 km/h dans certaines traverses sur les grands itinéraires.

1965 : Loi du 18 mai autorisant le dépistage par l’air expiré de l’imprégnation alcoolique des conducteurs lors d’infractions graves (alcootest).

1968 : Convention internationale de Vienne sur la circulation routière et sur la signalisation routière (vigueur. 1977).

1969 : VMA à 90 km/h pour les titulaires du permis < 1an.

1970 : Mission interministérielle à la sécurité routière.
• Loi du 9 juillet rendant obligatoire au 1er oct. le contrôle de l’alcoolémie après une infraction ou accident, avec les seuils :
− 0,80 g/l de sang pour la contravention ;
− 1,20 g/l de sang pour le délit. 80 km/h pour les véhicules supérieurs à 19 tonnes et transports en commun ;
• Loi du 8 décembre fixant à 0,80 g/l de sang, 0,40 mg/l d’air expiré l’alcoolémie autorisée pour la conduite d’un véhicule.
• Équipement obligatoire de ceintures trois points aux places avant des véhicules neufs.

1972 : Décret du 5 juillet instituant le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) et le délégué interministériel à la sécurité routière (DISR).

1973 : Décret du 28 juin fixant la VMA à 110 km/h sur les routes à grande circulation et à 100 km/h sur les autres routes.
• Arrêté portant obligation de port du casque pour les motocyclistes en/hors agglo et conduct. de vélomoteurs hors agglo.
• Arrêté portant obligation du port de la ceinture de sécurité hors agglo dans les véhicules automobiles récents (>1970).
• 1er décembre : VMA à 120 km/h sur les autoroutes, et abaissement à 90 km/h sur l’ensemble des routes hors agglo.

1974 : Décret du 6 novembre fixant la VMA à 130 km/h sur les autoroutes, 110 km/h sur les routes à chaussées séparées, et 90 km/h sur les autres routes à partir du 9 novembre.

1975 : Port du casque obligatoire en vélomoteur en agglo.
• Port de la ceinture de sécurité obligatoire à l’avant des véhicules sur voies rapides urbaines, et en agglo de 22h à 6h.
• VMA 45 km/h imposée aux constructeurs de cyclomoteur.

1976 Obligation du port du casque hors agglo en cyclomoteur.

1979 : Port obligatoire de la ceinture à l’avant (véh> 1967).

1980 : Port obligatoire du casque en cyclomoteur.

1982 Direction de la sécurité et de la circulation routières.
• 13 juillet : Décision du CISR de lancer les programmes :
− RÉAGIR : Réagir par des enquêtes sur les accidents graves et des initiatives pour y remédier ;
− OBJECTIF 10 % : subventions accordées aux collectivités locales engagées à réduire de 10 % en un an le nombre d’accidents de la route et ayant atteint l’objectif fixé.

1983 : VMA par temps de pluie et autres précipitations :
110 km/h sur les autoroutes, 100 km/h sur routes à chaussées séparées, 80 km/h sur les autres routes.
• Limiteurs de vitesse obligatoires pour les PL > 1er oct. 1983 :
− 100 km/h pour les véh. équipés d’antiblocage des roues ;
− 90 km/h pour les véhicules de 10 à 19 tonnes ;
− 80 km/h pour les véhicules de plus de 19 tonnes et TC ;
• Loi du 8 déc. fixant à 0,80 g/l de sang ou 0,40 mg/l d’air expiré le taux maximum d’alcool autorisé pour la conduite d’un véhicule. Délit ramené à 0,80 g/l au lieu de 1,20 g/l de sang.

1985 : Loi du 5 juillet pour améliorer la situation des victimes des accidents de circulation et accélérer l’indemnisation.
• Vitesse minimale de 80 km/h sur voie de gauche d’autoroute.

1986 : Loi du 17 janvier instituant la possibilité de retrait immédiat du permis de conduire en cas de conduite en état alcoolique.

1989 Loi du 10 juillet instituant le permis à points avec mise en place effective à compter du 1er juillet 1992.

1990 : VMA en agglomération à 50 km/h.
Port obligatoire de la ceinture de sécurité à l’avant des véhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes qui en sont équipés.

1991 : Arrêté relatif à l'utilisation de systèmes de retenue pour les enfants dans les automobiles et extension pour les passagers de la ceinture de sécurité à l’arrière.

1992 Contrôle technique obligatoire pour les VT et VU< 3,5 t
• 1er juillet : Mise en application du permis à points.
• VMA 50km/h tous réseaux si la visibilité est inférieure à 50 m.

1993 : Décret du 24 novembre créant l’Observatoire national interministériel de sécurité routière placé auprès du DISR.

1994 : VMA spécifiques pour les conducteurs novices à 80,
100 ou 110 km/h selon les axes routiers.

1995 : Décret du 29 août abaissant le taux contraventionnel de l’alcoolémie au volant de 0,7 g/l à 0,5 g/l.

1996 : Décret du 4 juillet sur l’accès à la conduite 2RM :
− accès progressif moto à partir de 16 ans jusqu’à 21 ans ;
− autorisation de conduire une moto de 125 cm3
si on possède le permis B depuis au moins deux ans.
− brevet de sécurité routière (jeunes>14 ans) pour le cyclo.

1999 : Décret du 3 mai pour apposer un pictogramme concernant les risques induits par l’usage de certains médicaments.

2000 : La sécurité routière est grande cause nationale.

2001 : Décret du 27 août pour dépister les stupéfiants chez les conducteurs impliqués dans un accident mortel.
• Décret du 28 août créant le Conseil national de la sécurité routière (CNSR).

2002 : Réunion du CISR le 18 février
• Décret du 30 avril : le conducteur de quadricycle léger à moteur doit avoir au moins 16 ans et le brevet de sécurité routière.

2003 : Réunion du CISR du 9 juillet
• Loi du 3 février : dépistage de stupéfiants pour tout conducteur impliqué dans un accident de la circulation.
• 31 mars : Décret relatif à l’aggravation des sanctions pour non-port de la ceinture de sécurité et du casque.
• 12 juin : Loi renforçant la lutte contre la violence routière : aggravation des peines et instauration du permis probatoire.
• 27 octobre : Inauguration du premier radar automatique.
• 31 octobre : Mise en place du contrôle automatisé.

2004 : Réunions du CISR les 13 janvier et 7 juillet
• 1er mars : Mise en application du permis probatoire.
• Seuil d’alcoolémie des conducteurs de TC à 0,2 g/l de sang.
• Décret du 6 décembre aggravant les sanctions pour les excès de vitesse > 50 km/h, et les minorant pour les excès de vitesse de moins de 20 km/h hors agglo.

2005 : Réunions du CISR les 24 janvier et 1er juillet
• 30 mars : Décret d’application du délit de conduite sans permis et de défaut d’assurance (loi Perben II du 9 mars 2004).

2006 : Réunion du CISR le 9 novembre
• Loi du 5 janvier : aggravation des sanctions pour les excès de vitesse de 50 km/h et plus en renforçant l’efficacité de la peine de confiscation du véhicule.

2007 : Décret du 9 mai sur le permis de conduire permettant -
l’acquisition progressive du capital de 12 points pendant la période probatoire du permis de conduire ;
- la possibilité d’obtenir, au terme d’un délai de six mois d’invalidation, un nouveau permis ;
- la possibilité de connaître à tout moment son capital de points à travers un accès sécurisé sur Internet.

2008 : Réunion du CISR le 13 février. Décret du 30 juillet :
- Zones de circulations particulières en agglo (zones 30...) ;
- Prudence accrue du conducteur vers les plus vulnérables ;
- VMA pour les véhicules de transport de personnes ;
- L’obligation pour les cyclistes hors agglo de revêtir un gilet rétro-réfléchissant de nuit et en cas de visibilité insuffisante.

2009 : Réunion du CISR le 13 janvier.
• Déploiement des premiers radars feux rouges.
• Arrêté instaurant l’apprentissage supervisé de la conduite.

2010 : Réunion du CISR le 18 février.
• 25 novembre : transfert au ministre de l’Intérieur de la politique de sécurité et d’éducation routières.

2011 : Réunion du CISR le 11 mai
• Loi du 14 mars d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure (LOPPSI 2) :
− Extension du cadre des dépistages de stupéfiants ;
− Peine complémentaire de confiscation du véhicule
− Le préfet peut immobiliser et mettre en fourrière un véhicule
− l'autorité judiciaire peut conditionner le maintien du droit de conduire, pour l'auteur d’un délit alcool, à l'installation dans le véhicule d'un éthylotest anti-démarrage (EAD).
• Déploiement des premiers radars discriminants.

2012 : radars « passage à niveau » et « vitesse moyenne ».
• 27 nov : Installation du CNSR pour la période 2012-2015.

2013 : Décret 17 jan lève l’obligation de conduire 2 ans une moto < 35 kW pour les conducteurs ayant 21ans au permis A.
Premiers radars mobiles permettant le contrôle en circulation.
• Directive européenne facilitant les échanges transfrontaliers.

2014 : Arrêté du 4 août complétant la liste des mentions restrictives qui peuvent figurer sur le permis de conduire et permettant de limiter la conduite pour raisons médicales.
• Conduite accompagnée dès 15 ans au lieu de 16 avec épreuve pratique à 17 ans 1/2, conduite autonome à 18 ans.
• Premiers radars « double face ».

2015 : Réunion du CISR le 2 octobre
• Plan d’action du 26 janvier du ministre de l’Intérieur.
• Décret du 24 juin abaissant le taux légal d’alcool à 0,2 g/l de sang pour les conducteurs en permis probatoire ou apprentissage, et portant interdiction à tous les conducteurs de porter à l’oreille un dispositif susceptible d’émettre du son, sauf surdité.
• 17 août : loi 2015-992 transposant la directive européenne 2015/413 facilitant l’échange transfrontalier d’informations concernant les infractions en matière de sécurité routière.
• Expérimentation 2 ans de la VMA à 80km/h sur 81 km de RN.
• Possibilité pour les maires d’abaisser la VMA à moins de 50 km/h sur une grande partie de leur agglomération.

2016 : loi du 26 janv : dépistage stupéfiants possible pour tout conducteur, accompagnateur d'élève même hors accident.
• 31 mai : obligation pour les 18 ans et + de détenir le permis A2 depuis au moins 2 ans et suivre une formation de 7 h pour obtenir le permis A (moto de puissance supérieure à 35 kW).
• Immobilisation du véhicule et placement en fourrière par les forces de l’ordre en cas de grand excès de vitesse.
• 18 novembre : création de l’amende forfaitaire délictuelle applicable aux délits de conduite sans pc et sans assurance.
• 31 décembre : extension des infractions constatables sans interception (radars ou vidéo verbalisation).

2017 : Obligation pour les chefs d’entreprise de signaler le conducteur ayant commis une infraction avec un véhicule de la société, sous peine d’amende.
• 23 janvier : Installation du CNSR pour la période 2017-2020.
• Expérimentation de la lecture automatisée des plaques d’immatriculation pour lutter contre le défaut d’assurance. 2018 : Réunion du CISR le 9 janvier
• 1er juillet : VMA à 80 km/h sur routes bidirectionnelles hors agglomération (90 km/h pour les créneaux de dépassement).
• Décret du 17 septembre portant notamment sur :
- Le préfet peut restreindre la conduite d’un auteur infractionniste alcool s’il n’est pas équipé d’un EAD.
- Augmentation de 4 à 6 points retirés en cas de non-respect des règles de priorité de passage accordées aux piétons.

2019 : Décret du 21 août sur le droit de conduire avec EAD.
• Loi du 24 décembre d’orientation des mobilités (LOM) : les collectivités locales peuvent relever la VMA à 90 km/h après avoir recueilli l’avis de la commission dép. de sécurité routière.
• 23 avril : mise en ligne du site internet de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR)
• 10 mai : après une expérimentation réussie en région Normandie, l’externalisation de la conduite des voitures-radar s’étend en Bretagne, Pays de la Loire et Centre Val de Loire
• 24 juin : les autorités françaises mettent en place les échanges transfrontaliers d’informations relatives aux infractions routières avec la République d’Irlande et la Suède.
• 9 juillet : 8 nouvelles recommandations du CNSR adoptées en faveur d’une route plus sûre.
• 21 août : Décret relatif au droit de conduire limité aux seuls véhicules équipés d’un éthylotest anti-démarrage.
• 27 août : La France et la Principauté de Monaco développent les échanges transfrontaliers d’informations relatives aux infractions routières.
• 6 septembre : réformes engagées par l’Etat pour faire baisser le coût du permis de conduire et aider à mieux choisir son école de conduite.
• 19 septembre : promotion de la trajectoire de sécurité pour les motocyclistes
• 15 octobre : lancement opérationnel du fichier des véhicules assurés.


2020 : Rétention du permis de conduire pour les conducteurs tenant un téléphone en main et commettant en même temps une autre infraction au code de la route
• Allongement de 6 mois à 1 an de la durée maxi du droit à conduire avec un EAD alternatif à la suspension du permis.
• Les conducteurs en récidive d’infraction de conduite en état alcoolique ne pourront conduire qu’un véhicule équipé d’un EAD, avec suivi médico-psychologique.
• Interdiction de stationnement à moins de 5m en amont des passages piétons : les gestionnaires de voiries doivent réaliser les travaux de mise en conformité au plus tard fin 2026.
• 15 décembre : stratégie nationale du développement de la mobilité routière automatisée 2020-2022

2021 : Les poids-lourds et les véhicules de transport en commun doivent être équipés d’autocollants visibles signalant les angles morts des véhicules lourds.
• 30 mars : obligation de vendre des éthylotests à côté des boissons alcoolisées en vente libre ou sur internet.
• 02 août : Lancement d’une nouvelle expérimentation de la Circulation Inter-Files (CIF) pour les motocyclistes.
• 1er novembre : loi Montagne rend obligatoire l’équipement de véhicules en pneumatiques hiver entre le 01/11 et 01/03 dans certaines zones montagneuses. 34 départements concernés.

2022 : 14 janvier : Amendement à la convention de Vienne ; décret du 21 juillet, si le système de conduite automatisée est conforme, la condition d’avoir un « conducteur » est satisfaite.
• Arrêté du 28 mars fixant la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles avec ou sans aménagements ou restrictions pour l’obtention du permis de conduire.
• 13 juin : arrêté intégrant dans le Code de la route de nouveaux panneaux de signalisation rappelant les distances de sécurité à respecter dans les tunnels.

2023 : Réunion du CISR le 17 juillet
• 10 février : stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée et connectée – actions 2023-2025.
• 11 avril : arrêté autorisant l’installation de dispositifs de signalisation lumineuse au sol pour améliorer la conspicuité des passages piétons ou des lignes d’effet des feux tricolores.
• 1er septembre : décret relevant l’âge minimal pour conduire un EDPm de 12 ans à 14 ans et durcissant les sanctions pour transport de passager, circulation sur une voie interdite.
"Ceux qui échouent trouvent des excuses, ceux qui réussissent trouvent les moyens
Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
"
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V-X
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Les justifications des politiques de sécurité routières

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Évolution de la mortalité routière en France métropolitaine et les mesures prises en matière de sécurité 1970 - 2023 (moyenne glissante sur 12 mois)


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