Histoire de la formation de la conduite automobile et l'examen :
- 1890 : Point de départ de la création de l'automobile pour le grand public. Les premières formations sont dispensées par les constructeurs.
- 1917 : La première auto-école créer par Rousseau
- 1958 : Le CAPP (certification d'aptitude professionnelle et pédagogique) est mis en place.
- 1971 : Mise en place du BAFM (Brevet d'Aptitude à la Formation de Moniteur) il a existé jusqu'en 2020.
- 1981 : Le CAPP est remplacé par le CAPEC (Certificat d'Aptitude Professionnelle à l'Enseignement de la Conduite).
- 1986 : BEPECASER (Brevet pour l'Exercice de la Profession d'Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière)
- 1992 : Création du permis à point qui va permettre de créer une nouvelle profession : le BAFCRI (Brevet d'Animateur pour la Formation des Conducteurs Responsables d'Infractions)
- 2016 : Création du Titre Professionnel ECSR
Les programmes de formation :
- La première forme de programme d'examen est mis en place en 1978 → « Mieux conduire » pas eu d'obligation de mise en place.
- 1984 : Première ébauche de la conduite accompagnée. Elle est basée sur un programme en 4 étapes.
- 1986 : On expérimente dans 30 départements dont le Nord. Ça n'a pas eu de succès.
- 1988 : on généralise à toute la France.
- 1989 : il y a la création du PNF (Programme National de Formation). Il est basé sur la Pédagogie Par Objectif (PPO) sous le ministre de l’intérieur. C'est la première fois qu'il y a l'imposition d'un programme.
- 1992 : On met en application de PNF pour tous (généralisation). Le livret d'apprentissage est obligatoire (le livret est le principe de l'auto-évaluation).
- 2013 : On imagine le REMC (Référentiel pour l’Education à la Mobilité Citoyenne).
- 1er juillet 2014 : tous les programmes des permis sont sous l'égide du REMC et plus du PNF.
Il faut faire la différence entre :
- Un moniteur : c'est celui qui montre
- Un formateur : c'est celui qui donne l'être et la forme. Or cela dépasse largement le savoir-faire, il y a des notions de savoir-être.
- Un animateur : c'est celui qui rend vivant, qui fait réagir, produire un groupe ou un effet de groupe. On ne donne pas vraiment de contenu.
Un enseignant : c'est celui qui transmet des connaissances, surtout du savoir.
- Sensibiliser : C'est rendre sensible, amener à réfléchir, la provoquer.
- Éduquer : C'est élever, conduire quelqu'un vers quelque chose.
- Pédagogie : Enseigner à un enfant,
- Andragogie : Enseigner à un adulte.
- Synthèse: Une vue macroscopique (= d'ensemble).
- Analyse : Une microscopique (s'arrêter sur un point précis, plus développer).
- Une tâche : un travail
- Une attitude : orientation comportementale, ce n'est pas visible.
- Un comportement : C'est visible, une action observable.
- Un concept : Une idée, se faire une idée de...
- Didactique : Tout ce qui touche au domaine de l'enseignement.
- Docimologie : Science de la notation, manière dont on évalue.
- Dogmatique : Vérité non prouvée, plus proche de la croyance que de la réalité prouvée.
- Empirisme : Évoluer par sa propre expérience.
- Psychologie : Étude des comportements, de ce qui l'oriente.
- Accidentologie : Étude des accidents.
- Accidentalité : Statistiques, constat de ce qui se passe en terme d'accident.
- Mortalité : nombre de tués
- Morbidité : Les tués et blessés.
Principales théories de l'apprentissage
→ Empirisme :
- Apprendre seul sur le tas.
- Quelque chose que j'ai tenté.
L'erreur n'a pas sa place.
L'idéologie américaine du self made man
s'accorde à l'empirisme.« un homme qui s'est fait lui-même »
Deux découvertes renforcent cette idée :
- Le conditionnement découvert par Pavlov
- La découverte de synapse
Les grands courants
→ Béhaviorisme : Pavlov, fin 19e début 20e. C'est du conditionnement. Cette théorie est étoffée par Skinner avec le néo-béhaviorisme qui tiens beaucoup plus compte de l'élève.
Béhaviorisme aux USA avec deux représentants importants : Watson et SkinnerStimulus → Réaction de l'élève → Réponse
C'est un modèle qui travaille sur la psychologie du développent très fortement ancrer sur du conditionnement.
Seules deux variables sont vérifiables :
- Les variables de situations : les stimulus
- Les variables de comportement : réaction ou réponse
→ Cognitivisme : Basé sur le fonctionnement du cerveau humain. Cette théorie s'appuie sur le constructivisme de Piaget mais on ajoute, tiens en compte, les émotions.
• Cette théorie a la particularité de comparer les processus mentaux de l’apprenant avec la Mémoire d’un ordinateur, qui recueille, traite et classe les informations reçues.
L’apprentissage y est vu comme un processus mêlant plusieurs stratégies cognitives :
Attention, résolution de problème, mémoire, construction de nouveaux savoirs ou mobilisation d’anciens (Bastien).
→ Constructivisme : On construit un individu.
Le constructivisme est une théorie d’apprentissage centrée sur l’apprenant.
Apparue relativement à la même période que le cognitivisme, elle vient elle aussi offrir une alternative à la théorie initiale du behaviorisme. Contrairement au modèle behavioriste, le constructivisme considère que l’apprenant acquiert des connaissances en partant des perceptions qu’il a de sa réalité et de son vécu :
On apprend en construisant des connaissances, et en reconstruisant nos perceptions pour les adapter aux contextes qui nous sont propres.
Selon Piaget (1975), l’activité de construction des savoirs passe par 2 processus cognitifs :
- L’assimilation
- L'accommodation
qu’il distingue ainsi :
• L’assimilation
Quand l’individu intègre des éléments externes nouveaux dans ses représentations existantes
• L'accommodation
Quand l’individu s’adapte pour gérer des éléments nouveaux qu’il ne parvient pas à assimiler
Les apprenants vont donc construire du savoir à partir des déséquilibres engendrés par les éléments extérieurs de leur environnement, et des stratégies qu’ils mobilisent pour appréhender ces éléments nouveaux
→ Socio-constructivisme : On construit un groupe avec l’interaction. Bandura, ajout de la dimension sociale.
Le socio-constructivisme est un modèle qui vient compléter plusieurs années plus tard la théorie du constructivisme. Il en reprend les principales idées tout en soulignant l’importance du rôle social des apprentissages. Les connaissances sont acquises à l’aide d’un contexte où les interactions apprenant-formateur et apprenant-apprenant sont riches (Doise & Mugny, 1981).
Selon Piaget chaque élève est différent, c'est un apprentissage individuel.
La pédagogie par objectif
La pédagogie par objectifs est une pratique éducative qui met l’accent sur la réflexion relative aux objectifs de formation en vue de la détermination des stratégies et modes d’évaluation correspondants.
On peut dire que les pratiques éducatives décrites dans les chapitres précédents tenaient compte d’objectifs mais sans se préoccuper de la précision de leur énoncé, sans les déterminer selon une procédure rigoureuse, sauf peut-être en ce qui concerne l’enseignement programmé.
Elles se centraient davantage sur les démarches de formation. Une pédagogie par objectifs, au contraire, ne suppose pas une démarche pédagogique particulière.
La réflexion sur les objectifs peut donc être considérée comme un complément à la réflexion sur les stratégies.
Cette pédagogie ne peut s'appliquer que pour des comportements observables.
Il y a 4 types d'objectif :
- Le savoir,
- Le savoir-faire,
- Le savoir-être,
- Le savoir en devenir.
Savoirs :
Ensemble de connaissances que l’élève maîtrise. Les savoirs relèvent du domaine cognitif
Savoir-faire :
Le degré d’habilité que l’élève manifeste pour résoudre un problème posé. Un savoir-faire peut désigner un acte psychomoteur mais également la maîtrise d’une procédure ou d’une technique
Savoir être :
Un comportement, une attitude à prendre dans une situation donnée. On est dans le domaine du socio affectif.
Les évaluations
Évaluer c'est comparer
On mesure la différence entre ce que produit le référé et ce qui est attendu.
Il y a 3 types d'éducation :
• L'évaluation diagnostique / pronostique
Elle est toujours située en amont d'une séquence pédagogique ou d'une formation.
Ses principes de fonctionnement :
- Détecter les aptitudes nécessaires
- Repérer les carences
- Déceler les connaissances déjà acquises
- Collecter les attentes / besoins (l'envie de travailler n'est pas identique à ce qu'il faut Travaillé)
- Mesurer les motivations
- Définir si nécessaire une progression personnalisée
• L'évaluation formative
Elle s'effectue en cours de formation à 2 moments possible :
- Soit pendant le programme
- Soit à l'intérieur d'une séquence de formation (par exemple pendant le cours).
Cette évaluation a beaucoup d'avantage :
– Elle permet au formé de se situer dans sa production, de l'aider à assimiler les capacités, de se repérer dans sa progression et maintenir un niveau de motivation.
– Elle permet au formateur de modifier sa pratique, adapter les objectifs, repérer les difficultés, adopter un rythme de travail.
– Elle permet enfin au binôme formé/formateur d'améliorer la communication, la confiance et même la qualité relationnelle.
Les caractéristiques de l'évaluation formative :
- Elle s'effectue tout au long de l'acte de formation
- Elle est créatrice de feed-back
- Elle est en relation avec l'objectif fixé
- Elle porte sur des petites parties
• L'évaluation des acquis
Elle permet d'opérationnaliser les connaissances.
Les critères de Tyler (→ Il dit comment faire pour opérationnaliser) :
« L'objectif doit être énoncé au niveau de généralités du comportement que l'on souhaite voir acquérir par l'étudiant. »
Niveau déterminé par deux facteurs :
- Niveau voulu par la vie réelle.
- Efficacité probable avec laquelle l'enseignement amènera les élèves à généraliser l'apprentissage au niveau désiré. »
En pratique, il suffit de demander oralement ou par écrit, ce qui a été compris :
- En le faisant reformuler
- En l’expliquant
De justifier l’action effectuée :
- En en donnant les raisons
- En discutant les choix
- En donnant ses références
COEUR :
- Condition de réalisation
- Observable
- Exigence
- Univoque
- Réalisable